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Journal de bord Atlantique

Journal de bord – Sus vers l’Atlantique

Chapitre 4, Episode 1

« Anne, ton corps est comme MORT ! Je ne t’ai jamais vue comme ça »

Début août, je débarque pliée en deux dans le cabinet de Line, ostéopathe et amie de longue date. Cette grande mince expérimentée se demande même comment j’ai pu arriver jusqu’à elle.

Après un été familial, aujourd’hui, 14 octobre, c’est la mise à l’eau du voilier. Et la suite de nos aventures maritimes.

L’angoisse (voir dernier JDB) s’est faite plus douce, mon dos continue à me chuchoter de le dorloter.

Interpelée par les mots de mon amie ostéopathe, je m’interroge.

Que m’est-il donc arrivé ?

Fin septembre en débarquant sur le sol grec, j’ai remarqué aussi que mes yeux sont à nouveau ensablés. Ça avait disparu en revenant chez moi dans le Var.

Nous quittons la Grèce dans un ou deux jour si les dieux le veulent.

Cette terre m’a séduite, ses habitants m’ont touchée, nous y avons maintenant des amis, sa beauté m’a subjuguée et pourtant mon corps semble ne pas apprécier.

Perte de mémoire le 31 décembre que je vis comme un reset sans trop comprendre, fatigue, angoisses revenues, dos fracassé, yeux ensablés…

Cette terre mythologique vibre quelque chose qui s’infiltre profondément en moi.

Chère intrépide, est-ce qu’il t’arrive de te sentir à la merci de certaines énergies indomptables ?

Ma ressource est de plonger en moi. Dans mes profondeurs et dans mon ancrage.

Dans cet espace de moi-même je peux vivre les inconforts.

Dans cette vie intrépide c’est un indispensable de savoir se planquer en soi-même.

Ce n’est pas UNE aventure ce voyage.

C’est vivre la vie que j’ai choisie, tout autant les instants sublimes que les déconvenues.

Je suis bien curieuse de la suite et surtout, en quittant cette terre des Dieux, comment mon corps va réagir.

Est-ce que c’est un prétexte ou bien est-ce que chaque terre vibre quelque chose de différent ?

Nous prévoyons un Cap vers Barcelone puis le Sud de l’Espagne. Grrr, c’est là où un coup de cyclone inédit avait abimé notre voilier au début de voyage..

Alors, Transatlantique en Janvier ? Les paris sont ouverts.

À bientôt, chère intrépide pour de nouvelles aventures.

(Quand tu fais des projets, Dieu rigole disent les marins anglais)

À bord de notre voilier

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