Les Violences Ordinaires dans l’Enfance : Impacts Profonds sur la Vie Adulte
Les premières années de la vie façonnent notre identité. On apprend à marcher, à sourire et à manger. Petit à petit, on découvre son corps et tout ce qu’on peut faire avec. Pourtant, parfois, des ombres invisibles s’installent. Si pour les adultes certains comportements semblent inoffensifs, voire bienveillants, les enfants peuvent se sentir violenter. De la privation d’intimité au contrôle excessif de l’enfant, les actes et les paroles peuvent laisser des cicatrices émotionnelles durables. Cet article explore ces formes subtiles de violences ordinaires dans l’enfance et leurs conséquences persistantes dans la vie adulte.
Les racines de la violence ordinaire dans l’enfance
Seuls dans leur chambre, les enfants se sentent libres. Ils dansent, ils jouent, ils chantent. Peut-être que toi aussi, tu t’es déjà amusée à te déguiser en princesse ? Ce jour-là, peut-être que ton parent est entré dans la chambre sans frapper ? Après tout, tu n’avais qu’une dizaine d’années, alors pourquoi se signaler aura pensé ton parent. Peut-être, as-tu tenu un journal intime. Tu y racontais tes disputes d’enfants, tes rêves et tes premières amours. Jusqu’au jour où tu as découvert que ton parent le lisait. Après tout, il pensait bien faire. Il pensait te protéger.
Sauf que, tu te souviens, aujourd’hui encore, de cette intrusion, de cette violation d’intimité, du sentiment d’humiliation ou du contrôle excessif de tes parents. Si les adultes pensaient bien faire, toi, tu as ressenti une forme de violence. D’ailleurs, il s’agit, selon moi, d’une énergie de viol.
Ces comportements de violence ordinaire dans l’enfance, bien que souvent perçus comme normaux, peuvent avoir des répercussions graves.
Conséquences psychologiques des violences dans l’enfance
Les violences dans l’enfance laissent des traces psychologiques profondes. Les enfants privés d’intimité peuvent développer des problèmes de confiance en soi et de respect des limites des autres. Le contrôle excessif, quant à lui, peut entraîner une anxiété généralisée et un sentiment d’impuissance, limitant la capacité à prendre des décisions autonomes à l’âge adulte. L’enfant perd alors confiance dans la joie du corps. Il le déserte et seul un travail sur soi permet de retrouver la joie du corps vivant. Une fois adulte, c’est en plongeant au cœur de l’intime que l’ancien enfant violenté retrouvera sa sécurité intérieure.
L’enfant passe les différentes étapes de la vie en se construisant sur ces traumatismes. Tous ces événements s’inscrivent dans la mémoire familiale. Ils ont, le plus souvent, tendance à ressurgir de façon non verbale à l’âge adulte.
Impact des violences ordinaires dans l’enfance sur les relations interpersonnelles
Les victimes de ces violences ordinaires peuvent éprouver des difficultés dans leurs relations. La peur de l’intimité peut conduire à des relations superficielles, tandis que le besoin constant de contrôle peut créer des dynamiques toxiques. Les mécanismes d’adaptation développés pendant l’enfance peuvent devenir des obstacles à l’épanouissement émotionnel et corporel. En effet, comment faire confiance à son ou sa partenaire lorsque ses parents ont humilié l’enfant en lisant ses lettres d’amour ? Comment oser s’affirmer lorsque, enfant, ses parents ont ri se sont fâchés en le voyant déguisé en princesse ? Comment s’épanouir pleinement quand on souffre à l’intérieur de son corps ?
Ces schémas peuvent se répéter, entraînant des difficultés continues dans les relations familiales, amicales et romantiques. D’ailleurs, bon nombre de familles répètent ces violences ordinaires dans l’enfance. Les parents reproduisent, plus ou moins consciemment, les comportements qu’ils ont connus enfant. Les cicatrices émotionnelles se transmettent alors de génération en génération.
Briser le cycle des violences ordinaires
Il n’existe aucun mode d’emploi pour devenir un bon parent. Chacun évolue dans la parentalité avec son bagage émotionnel, ses capacités, ses peurs et sa personnalité. Reproduire les comportements de ses propres parents est chose commune. On se souvient des punitions, du contrôle ou de la privation d’intimité. En grandissant, on essaie de se protéger en se disant que ce n’était peut-être pas si grave. On se fait croire que l’enfant blessé exagérait sûrement, qu’il ne comprenait pas que ses parents faisaient tout ça pour le protéger. Pourtant, les blessures de cet enfant étaient sincères. Les cicatrices émotionnelles laissées par les violences ordinaires sont bien présentes. Elles n’ont pas disparu avec le temps.
La conscientisation est la première étape pour briser le cycle de ces violences. Les survivants doivent reconnaître les schémas néfastes dans leur propre comportement. Sans se culpabiliser, il est possible de prendre le temps de s’observer. Pour aller plus loin, il est indispensable de penser à soi. Les processus de guérison peuvent varier en fonction des personnes. Mon expérience de sage-femme m’a permis de découvrir à quel point la (re)découverte du périnée ainsi que sa mobilisation sont des moyens efficaces pour se libérer de traumatismes transgénérationnels et personnels.
Plonger dans l’intime, c’est se reconnecter avec le plus profond de son être. C’est oser aller à la découverte de ses cicatrices. C’est s’offrir la possibilité de s’affirmer et de s’épanouir.
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Les violences ordinaires dans l’enfance laissent des empreintes indélébiles. Reconnaître ces expériences est essentiel pour comprendre leurs effets à long terme. En brisant le silence et en cherchant le soutien nécessaire, il est possible de guérir et de construire une vie adulte épanouissante, libérée des chaînes invisibles du passé.
Pour aller plus loin, je t’invite à découvrir comment cesser de subir son passé. À travers cette vidéo, j’aborde une question fondamentale lorsque l’on parle de violences ordinaires dans l’enfance : les paroles qui se fixent en nous comme une réalité.